^{Indications à l'accès à la maison de quartier de Stella :}

^{Quand vous sortez de la 4 voies (sortie du musée Stella Matutina) prendre à gauche au stop, descendez quelques mètres vous passerez dessous la 4 voie, tournée à droite dans le petit chemin de terre.
Vous apercevrez aussi le panneau les 4 robinets, si vous dépassez ce panneau, vous avez dépassé l'entrée.}

^{Le djembé : un tambour emblématique d’Afrique de l’Ouest}

Le djembé est un instrument de percussion traditionnel originaire de l’Afrique de l’Ouest, notamment du Mali, de la Guinée Conakry, de l’est du Sénégal, du Burkina fasso et de la Côte d’Ivoire.

Il est profondément enraciné dans les cultures mandingues et joue un rôle central dans les cérémonies, les danses et les rassemblements communautaires.

Structure et fabrication :

         Forme : Le djembé a une silhouette en calice, taillée dans un seul tronc de bois massif (souvent du lenke, acajou ou djalla).

         Peau : Traditionnellement en peau de chèvre, tendue à l’aide de cordes et cercles métalliques.

         Taille : Environ 45 à 65 cm de hauteur et 25 à 35 cm de diamètre.

Décoration : Souvent orné de gravures ou motifs qui reflètent l’identité culturelle de son origine.

Sonorité et techniques de jeu :

Le djembé est réputé pour sa grande tessiture sonore, capable de produire :

        Le son basse : grave, obtenu au centre de la peau.

        Le tonique : médium, frappé près du bord avec les doigts joints.

        Le claqué : aigu, réalisé avec une technique spécifique de frappe.

Les percussionnistes expérimentés, appelés djembefolas, maîtrisent ces sons pour créer des rythmes polyrythmiques complexes.

Histoire et évolution :

        Origines : Créé au XIIIe siècle dans l’Empire Mandingue.

        Transmission : D’abord utilisé dans les rites et fêtes traditionnelles, il s’est exporté dans les années 1950 grâce aux ballets africains.

        Modernité : Difficile de définir une date de son intégration dans les groupes européens ou autre endroit du globe...

        Le djembé est bien plus qu’un instrument : c’est un symbole de rassemblement, de célébration et de transmission culturelle.

        Par ailleurs, le nom fascinant du djembé semble avoir des origines variées et parfois mystérieuses. Une explication suggère que son appellation provient des Bambaras du Kaarta, une ethnie du Mali, qui avait pour habitude de crier « Anke dje, anke be » pour réunir leur communauté. Cette expression se traduit littéralement par « tout le monde se rassemble ». Dans cette phrase, "Dje" signifie rassemblement, tandis que "be" évoque l'idée de la collectivité, donnant ainsi naissance au nom du Tambour, souvent utilisé pour appeler les gens à se réunir. Pour d’autres, le nom "Djembé", il dérive du mot "dimmé" en Soninké, qui signifie "tambour".

Les trois doum-doum : les piliers rythmiques du djembé.

Les doum-doum (ou dununs) sont des tambours cylindriques qui accompagnent le djembé dans la musique traditionnelle d’Afrique de l’Ouest. Ils sont joués avec des baguettes et souvent associés à une cloche (kenken) pour enrichir la polyrythmie. Chaque doum-doum a une voix et une fonction bien distinctes dans l’ensemble.

 1. Doundounba – Le grave

Taille : le plus grand des trois.

Son : profond et puissant.

Rôle : il donne la force au morceau et de la chaleur.

Utilisation : très présent dans les rythmes de danse comme le Dununba, la "danse des hommes forts" joué avec une cloche fixée sur le fût.

 2. Sangban – Le médium

Taille : intermédiaire.

Son : tonalité moyenne, plus mélodique.

Rôle : considéré comme le "cœur du rythme", il structure la pièce et sert de repère.

Utilisation : souvent le tambour qui définit le rythme joué, il est joué avec une cloche fixée sur le fût.

 3. Kenkeni – L’aigu

Taille : le plus petit.

Son : aigu et sec.

Rôle : il marque le tempo, comme un métronome.

Utilisation : ajoute de la vivacité au rythme.

 Technique de jeu des doums :

Il existe plusieurs techniques de jeux entre tradition et modernité.

Le joueur, appelé dununfola, frappe la peau avec une baguette dans une main, et fait sonner la cloche avec l’autre.

Le jeu demande une coordination fine entre les deux mains pour créer des motifs rythmiques riches et dynamiques.

Ces trois tambours forment ensemble une polyrythmie complexe qui soutient et enrichit le jeu du djembé. Ils sont essentiels dans les cérémonies, les danses et les fêtes traditionnelles.